CHEONGGYECHEON

Lisibilité

 

La rivière Cheonggyecheon est divisée en trois secteurs distincts, ce qui influence positivement la lisibilité. Pour les usagers, l’orientation et la compréhension sont facilitées grâce à l’hétérogénéité à grande échelle et à une hiérarchie qui assure l’intelligibilité. En ce sens, la première section du parc est le secteur historique, qui se caractérise par du bâti majoritairement spécialisé. Les remblais et larges trottoirs sont en continuité avec cet espace. La seconde section est le secteur urbain et culturel, caractérisé par des abords où les fonctions résidentielles et commerciales se côtoient. La section finale du Cheonggyecheon est un secteur plus naturel et est constituée d’un parc dominé par la nature et une bande de pertinence résidentielle.

 

Les nombreux ponts qui traversent le Cheonggyecheon sont des points stratégiques du parcours qui permettent de traverser d’un côté de la ville à l’autre. Ces noeuds créent des points de concentration et participent à la compréhension générale du parcours. Les limites bien définies de l’espace public renforcent aussi l’imagibilité de ce parc urbain.

 

Une série de points de repère ponctuent également le parcours du Cheonggyecheon. Ces éléments marquants aident à saisir la séquence, la position relative et le mouvement. En lien avec le secteur historique, le monument de la Cheonggye Plaza, et le pont historique Gwangtonggyo marquent les points de départ de la rivière. Le secteur culturel et urbain est souligné par une galerie d’art sous le Gwanggyo Bridge, par le rythm laser wall, qui prend tout son sens la nuit, et par l’imposant wall of culture. Finalement, la dernière section à caractère naturel est rythmée par le Jonchigyogakt, trois vestiges de piliers de l’autoroute révélant une trace du passé sur le site, et le Cheonggyechoen museum, dont l’architecture sur pilotis rappelle les installations vernaculaires en bordure du cours d’eau.  

 

Des fluctuations dans l’écoulement de l’eau améliorent également la lisibilité. À certains endroits du cours d’eau, la flore des berges est exubérante à tel point, qu’on ne voit plus l’eau; en d’autres points, à l’inverse, la flore est rare. À d’autres endroits, la berge devient abrupte avec des pierres et des intervalles de verdures, alors que l’autre côté de la berge demeure implanté et permet un accès facile à l’eau. Ces variations permettent d’avoir une perception toujours changeante, d’aisément saisir notre mouvement dans le parc et de le caractériser.